* CRUSADER KINGS 2 *
"Par où commencer"
______________________________________________________________________

• PREMIERE PARTIE

Le jeu a cette particularité de s'offrir totalement, dès la première seconde, et pourtant, de dérouter, et de nous mettre à la porte. Voici quelques astuces, en toute modestie.

* D'abord, vous aurez beau imprimer des pages et des pages de guides Internet, pas UN ne vous dira de faire comme ci comme ça avec la souris, d'aller dans tel menu, de dire ça... on va comprendre pourquoi ensemble. CK2 est très libre, et personnel, c'est pourquoi, il n'y a aucune marche à suivre, et d'ailleurs, le jeu n'en donne aucune. On est largués en plein Moyen-Age. Et allons y gaiment. C'est fait exprès. Il n'y a pas de but imposé. Vous faîtes ce que vous voulez (dans un contexte féodal). En toute logique vous chercherez :

- à survivre et défendre votre territoire, de l'extérieur, comme de l'intérieur, par des complots, mariages, enlèvements...
- à gagner en prestige et/ou piété pour faire monter votre score global
- à (éventuellement) conquérir



* Jouez "petit" pour débuter : si vous prenez le roi de France, coincé entre le Saint-Empire à l'Est et l'Angleterre à l'Ouest + les musulmans au sud, vous allez vous faire bouffer. Jouez petit : un petit duc, une petite duchesse, quelqu'un sans grosse responsabilité, pour apprendre à jouer.

* Votre feuille de personnage vous montre vos caractéristiques, traits, tares, bonus/malus, ambitions, intérêts, possessions, options de mariage. Cliquez sur votre portrait. Etudier votre personnage occupe beaucoup.

* CK2 fonctionne par personnages : la plupart des choses se font en cliquant sur les portraits. Le clic droit permet de tenter d'influencer quelqu'un. Par exemple, cliquez sur un vassal, vous pouvez lui offrir un cadeau, ce qui augmenrte son estime. Ou l'emprisonner.

* L'onglet de cour (F2) permet de zapper entre les gens du coin : cliquez droit sur eux, pour voir quoi en faire. Plus la cour vous aime, plus elle paye, mieux elle obéit, moins elle complote, plus elle donne de troupes.

* L'onglet des conseillers (F3) permet de donner des missions à vos "ministres". Par exemple si vous souhaitez assassiner un duc à Orléans, il vaut mieux demander aussi au Maître-Espion d'aller intriguer à Orléans. Chaque conseiller augmente vos propres caractéristiques, comme votre épouse/époux. Ils ont tous un panel d'actions consultable. Choisissez avec bon sens.

* L'onglet des Lois (F4) permet de façonner la succession, par exemple, favoriser le dernier-né, mettre femmes et hommes à égalité etc. Vous pouvez aussi modifier les impôts, les levées...

* L'onglet de technologies (F5) permet de dépenser les points acquis dans différents domaines. Pour accumuler des points, il faut faire bosser les conseillers. Ex : ordonner au maréchal d'étudier une technologie militaire fait monter les points correspondants.

* L'onglet Armée (F6) permet de lever/démobiliser les troupes, voir leur nombre, embaucher des mercenaires etc.

* L'onglet intrigue (F7) permet de gérer les complots, c'est un des aspects les plus funs et aléatoires du jeu.

* L'onglet factions (F8) vous permet de voir qui se dresse contre qui, et à quelle puissance.

* L'onglet religions (F9) vous permet de constater si les religieux vous kifent ou préfèrent quelqu'un d'autre, comme le Pape.

* L'onglet sociétés (F10) permet d'entrer dans des sociétés secrètes, mais pour ça, il vaut mieux avoir le bon DLC "Monks & Mystics".

* On gagne, selon nos actions, du prestige ou de la piété, qui se cumulent au score global. Souvent il faut choisir entre l'un ou l'autre, ce qui s'avère plutôt Roleplay. Car ce qui est prestigieux peut froisser l'Eglise.

=> En cliquant sur les régions, duchés, comtés, on fait apparaître le menu des villes, cliquable également, pour y construire moultes améliorations. Les conseillers peuvent aider, par exemple, à accélérer la progression de l'arbre de compétences, ou la construction en cours.

* DEUXIEME PARTIE - FEODALE ATTITUDE





La difficulté de base, comme l'excitation qui en résulte, vient du système féodal, qu'il convient d'étudier un minimum pour apprécier Ck2 dans sa dimension politique.
Se mettre dans le trip féodal.
Vous avez des vassaux. Ces vassaux doivent vous aimer pour vous servir, sinon ils seront de vraies épines dans vos pieds. Au dessus de vous, il y a forcément quelqu'un, par exemple un Kaiser. Sauf... si c'est vous.

Pas besoin de lire un pavé sur la question, mais s'immerger dans une configuration axée sur la vassalisation, la hierarchie pyramidale des vassaux, ainsi que l'influence des chefs religieux, l'enjeu des intrigues de cour, des mariages et des alliances.
Nous ne sommes pas dans TOTAL WAR.

La partie militaire s'avère correcte, mais elle ne constitue pas le principal attrait du jeu. Déjà d'un point de vue graphique, on se contentera d'un tableau et de 2 pions qui se battent au ralenti sur la map. Ensuite au niveau des tactiques et manoeuvres, il n'y a pas grand chose.
Mais c'est compensé par un arbre de progression en compétence militaire.


Subtilités féodales - voir le guide de Kercyan
http://forum.reseau-js.com/topic/84020-un-guide-sur-ck-ii-pour-bien-d%C3%A9buter-voire-plus/

Lorsqu'on découvre CK2, en plus de l'immersion dans la féodalité, il faut penser à l'expérience que l'on souhaite vivre. Essayer le jeu de base est une option intéressante car il suffit largement pour appréhender les bases ainsi que des subtilités de gameplay, sans s'ennuyer une minute.

Ceci fait, il faut garder à l'esprit qu'on est là pour plonger de menus en menus, cliquer droit et essayer des choses. C'est la force de CK2, qui pourtant, au départ, déroute directement.
Avec le temps on apprécie de comprendre doucement les mécanismes, de les pousser plus avant, de les interconnecter (j'apprends que certains mariages créent des alliances, et ensuite qu'envoyer la mariée en pays étranger me permet de l'utiliser pour assassiner quelqu'un là bas).

• C'est pourquoi ce serait sacrilège de tout dévoiler.

Une des grandes joies de CK2, c'est précisément, comprendre un truc, en profiter, et avoir l'envie de poursuivre, pour approfondir cette découverte, et par là, l'emprise que l'on pose sur le jeu, au fil des heures.
Au commencement, c'est lui qui vous tient, qui vous flanque à la porte, qui vous lasse, qui vous pousse à le quitter, à le désinstaller.
Puis, au gré des expériences, et du temps accordé, vous gagnez du terrain...




Cela devient du méta-jeu : je joue à essayer de jouer à Crusader Kings 2, lequel, lui même, se joue de moi : car il vous en fera voir de toutes les couleurs.
Les évenements peuvent s'avérer cruels, injustes, rageants, ironiques, et surtout, en iron-man (seule façon de déverouiller vos succès Steam), définitifs.

Chaque DLC, nous l'avons vu, apporte son lot de nouveautés, il faut donc s'y pencher, car certains divisent énormément les joueurs. Il n'est pas rare qu'un fan désactive l'extension qu'il a pourtant payée sans attendre les soldes, parce qu'il est déçu de l'ajout.
Par ex, on est pas tous fans des épidémies mondiales ("The Reaper's due")
On trouve des DLCS cosmétiques, ou des musiques en plus, même des e-books, et cela corrobore cette idée de : "chacun son CK2".

=> Le débat sur les DLCs, leur fréquence et leur prix est très subjectif. D'un côté, un jeu taillé pour durer des centaines ou même milliers d'heures, mis à jour pendant des années, peut légitimement allonger sa facture. Mais tout le monde n'est pas d'accord. Ensuite, il faut garder à l'esprit que chacun peut faire son propre CK2, selon le contenu acheté et déverouillé.
Certaines extensions changent beaucoup de choses, c'est donc un choix personnel, et forcément réfléchi.

Les mods sont l'affaire de chacun : je ne proposerai donc pas de sélection, hormis ce qui concerne la lisibilité du titre.

CK2 est fatigant pour les yeux, de par la faible taille de sa police.
Je conseille Tooltip century gothic bold 18 et Bigger interface, qui rendent le jeu bien moins ardu à lire sur la longueur.

Guide video tout-confort par un expert pointu et accessible.


A voir aussi, pour s'imprégner de l'esprit de CK2 et mieux comprendre son ambiance, les videos de promotion du jeu, "7 deadly sins".

Playlist de 7 deadly sins